1985/86:
le Grand Conseil et le Conseil d’Etat renoncent à une modification de la loi scolaire créant une zone mixte entre les parties francophone et germanophone du canton. Dans cette zone comprenant essentiellement des communes à une seule langue officielle, tous les cercles scolaires seraient devenus bilingues.
1990:
le nouvel article de la Constitution cantonale sur les langues (article 21) consacre expressément le principe de territorialité. La CRPF y a contribué en faisant valoir sa position, notamment par la voix de ses membres Députés. La révision constitutionnelle est adoptée par le peuple à une très large majorité.
1991:
l’avis de droit du Professeur Joseph Voyame, commandé par le Conseil d’Etat, confirme l’interprétation faite par la CRPF du principe de territorialité des langues (cf. BGC 1992, pp. 2813 ss.).
2000:
la CRPF s’engage activement contre la révision de la loi scolaire prévoyant d’imposer aux élèves de l’école obligatoire l’apprentissage de la deuxième langue par immersion, à savoir l’enseignement de certaines branches dans une langue étrangère. Attaqué par référendum, ce projet de loi est refusé par le peuple.
2001-2004:
remis en cause lors de plusieurs débats au sein de la Constituante, le principe de territorialité des langues est maintenu dans la nouvelle Constitution, en particulier grâce aux Constituants membres de la CRPF.
2021:
le projet de fusion du Grand Fribourg, visant à réunir neuf communes francophones, veut en faire une commune bilingue. La CRPF obtient que le français soit maintenu comme seule langue officielle, mais l’Assemblée constitutive crée un régime de quasi-bilinguisme, qui sera également critiqué par le Service de législation de l’Etat. Avec d’autres éléments, le volet linguistique combattu par la CRPF amène un net rejet du projet de fusion lors du vote consultatif.